Electronic music

L’ADISQ

today16 avril 2020 1 0 4

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L’ADISQ et la pérennité financière des maisons de production : rentabilité versus diversité artistique

 

L’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) joue un rôle central dans la structuration du marché musical québécois. Son mandat est avant tout de représenter les maisons de production et les entreprises du secteur, en s’assurant que celles-ci puissent continuer à investir dans la musique d’ici. Or, dans une industrie où la rentabilité est une priorité, l’innovation artistique et le talent brut ne sont pas nécessairement des garanties de succès.

Cela soulève une question fondamentale : le système actuel favorise-t-il réellement la diversité musicale et l’émergence de nouveaux talents ?

 

Un modèle axé sur la rentabilité avant tout

 

Les maisons de production doivent assurer leur viabilité financière, ce qui influence directement leurs choix artistiques. Plusieurs tendances en découlent :

 

Une standardisation de la production musicale : Les artistes signés sont souvent ceux qui correspondent à des formats radio établis ou à des styles musicaux déjà populaires. Cela laisse peu de place aux propositions plus audacieuses ou marginales.

 

Un accès limité pour les artistes émergents : Sans un historique de ventes ou une audience établie, il est difficile pour un artiste de convaincre une maison de production d’investir en lui.

 

Le rôle des quotas et des algorithmes : Même si l’ADISQ milite pour une meilleure présence de la musique québécoise sur les plateformes numériques, les algorithmes favorisent souvent les artistes ayant déjà une visibilité importante.

 

Quand le talent ne suffit pas : des artistes à contre-courant

 

Certains artistes québécois, malgré leur talent et leur originalité, ont dû se tourner vers des solutions alternatives pour se faire entendre. Voici quelques exemples :

 

Klô Pelgag : Son univers musical unique et sa poésie éclatée ne correspondaient pas nécessairement aux standards radiophoniques à ses débuts. C’est grâce à une approche indépendante et à un bouche-à-oreille solide qu’elle a réussi à se tailler une place dans le paysage musical québécois.

 

Avec pas d’casque : Ce groupe a été récompensé par la critique lors de l’Autre Gala de l’ADISQ, illustrant que la reconnaissance peut venir de circuits parallèles à l’industrie dominante.

 

Les initiatives indépendantes : un espoir pour la diversité musicale

 

Face aux limites du système traditionnel, plusieurs alternatives émergent :

Les labels indépendants : Des maisons comme Bonsound et Costume Records offrent des structures plus flexibles aux artistes qui souhaitent conserver leur liberté créative.

Le financement participatif : Des plateformes comme La Ruche ou Kickstarter permettent aux artistes de financer directement leurs albums et tournées avec le soutien de leur communauté.

Les collectifs et coopératives : Certains artistes se regroupent pour produire et distribuer leur musique en dehors des circuits traditionnels.

 

Vers un équilibre entre rentabilité et diversité ?

 

L’ADISQ et les maisons de production sont essentielles à l’industrie musicale québécoise, mais le système actuel est perfectible. Pour assurer un avenir où rentabilité et diversité artistique peuvent coexister, il faudra :

 

Repenser les critères d’admissibilité aux subventions pour inclure davantage d’artistes émergents et indépendants.

 

Encourager des modèles hybrides entre production commerciale et auto-production.

 

Continuer de sensibiliser le public à l’importance de soutenir la musique locale, que ce soit via l’achat d’albums, l’écoute en streaming ou la fréquentation des spectacles

.

Le défi est grand, mais une chose est certaine : la richesse de la musique québécoise ne doit pas être dictée uniquement par les impératifs de marché.

 

Croyez-vous que la mission de l’ADISQ remplie bien les attentes des artistes?

L’ADISQ et la pérennité financière des maisons de production : rentabilité versus diversité artistique

 

L’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) joue un rôle central dans la structuration du marché musical québécois. Son mandat est avant tout de représenter les maisons de production et les entreprises du secteur, en s’assurant que celles-ci puissent continuer à investir dans la musique d’ici. Or, dans une industrie où la rentabilité est une priorité, l’innovation artistique et le talent brut ne sont pas nécessairement des garanties de succès.

 

Cela soulève une question fondamentale : le système actuel favorise-t-il réellement la diversité musicale et l’émergence de nouveaux talents ?

 

Un modèle axé sur la rentabilité avant tout

 

Les maisons de production doivent assurer leur viabilité financière, ce qui influence directement leurs choix artistiques. Plusieurs tendances en découlent :

 

Une standardisation de la production musicale : Les artistes signés sont souvent ceux qui correspondent à des formats radio établis ou à des styles musicaux déjà populaires. Cela laisse peu de place aux propositions plus audacieuses ou marginales.

 

Un accès limité pour les artistes émergents : Sans un historique de ventes ou une audience établie, il est difficile pour un artiste de convaincre une maison de production d’investir en lui.

 

Le rôle des quotas et des algorithmes : Même si l’ADISQ milite pour une meilleure présence de la musique québécoise sur les plateformes numériques, les algorithmes favorisent souvent les artistes ayant déjà une visibilité importante.

 

Quand le talent ne suffit pas : des artistes à contre-courant

 

Certains artistes québécois, malgré leur talent et leur originalité, ont dû se tourner vers des solutions alternatives pour se faire entendre. Voici quelques exemples :

 

Klô Pelgag : Son univers musical unique et sa poésie éclatée ne correspondaient pas nécessairement aux standards radiophoniques à ses débuts. C’est grâce à une approche indépendante et à un bouche-à-oreille solide qu’elle a réussi à se tailler une place dans le paysage musical québécois.

 

Avec pas d’casque : Ce groupe a été récompensé par la critique lors de l’Autre Gala de l’ADISQ, illustrant que la reconnaissance peut venir de circuits parallèles à l’industrie dominante.

 

Les initiatives indépendantes : un espoir pour la diversité musicale

 

Face aux limites du système traditionnel, plusieurs alternatives émergent :

Les labels indépendants : Des maisons comme Bonsound et Costume Records offrent des structures plus flexibles aux artistes qui souhaitent conserver leur liberté créative.

Le financement participatif : Des plateformes comme La Ruche ou Kickstarter permettent aux artistes de financer directement leurs albums et tournées avec le soutien de leur communauté.

Les collectifs et coopératives : Certains artistes se regroupent pour produire et distribuer leur musique en dehors des circuits traditionnels.

 

Vers un équilibre entre rentabilité et diversité ?

 

L’ADISQ et les maisons de production sont essentielles à l’industrie musicale québécoise, mais le système actuel est perfectible. Pour assurer un avenir où rentabilité et diversité artistique peuvent coexister, il faudra :

 

Repenser les critères d’admissibilité aux subventions pour inclure davantage d’artistes émergents et indépendants.

 

Encourager des modèles hybrides entre production commerciale et auto-production.

 

Continuer de sensibiliser le public à l’importance de soutenir la musique locale, que ce soit via l’achat d’albums, l’écoute en streaming ou la fréquentation des spectacles

.

Le défi est grand, mais une chose est certaine : la richesse de la musique québécoise ne doit pas être dictée uniquement par les impératifs de marché.

 

Croyez-vous que la mission de l’ADISQ remplie bien les attentes des artistes?

 

Written by: atlantis

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